.Sospel: une balade dont nous nous souviendrons.
C'était en Septembre. Un dimanche. Avides de villages à découvrir, de belles promenades à faire, les deux hommes et moi-même avons pris le train des Merveilles pour visiter une bourgade que nous ne connaissions pas encore: Sospel.
Sur le papier, cet endroit avait tout pour plaire: situé à 350 mètres d'altitude, Sospel est célèbre pour son pont fortifié datant du XIIIe siècle, un des derniers d'Europe (c'était un pont à péage). Selon une source encyclopédique du web (coucou, Wikipedia), c'est un bourg médiéval tranquille, malgré une histoire plus mouventée au Moyen-Âge (à cette époque, ils jouaient presque à la courte paille pour savoir si les villages de l'arrière pays devaient appartenir à l'Italie, au comté de Nice, de Provence, de Monaco ou de Savoie.).
Nous sortons à peine du train que quelques gouttes d'eau commencent à s'écraser au sol. On fait quoi? Demi-tour? On va ailleurs? Finalement, l'ondée n'est que passagère, en avant marche! Nous sommes accueillis par une fête agricole qui réveille mes origines paysannes.
Nous découvrons donc le fameux pont médiéval, qui, je dois le dire, mérite sa réputation.
Puis nous le passons, arrivons sur une petite place très sympathique, avec des cafés et des restaurants.
Ensuite... La déconvenue.
Des rues sombres, sans charme particulier. Des maisons en très mauvais état, on se demande même comment certaines tiennent encore debout. Des peintures défraîchies.
On se dit que ce n'est pas grave, pour parer à la déception, on peut faire une petite randonnée sympa, avec toutes les montagnes alentours. Alors zou, c'est parti.
Le calme est profitable, on se plante de chemin, on galère un peu avec la poussette, mais tant pis. Il n'y a que la nature et nous, notre journée est sauvée.
Arrivés devant une imposante maison, on comprend qu'on ne peut pas aller plus loin et entreprenons de faire demi-tour. C'est alors que : BAM! Un grand coup de tonnerre. Dans les montagnes, ça résonne et ça impressionne.
L'orage gronde, alors nous redescendons et plutôt prestement. Alors que la pluie tombait drue, nous avons parcouru les 3km qui nous séparaient du bourg en un temps record!
Nous nous sommes réchauffés dans un café et avons quand même persisté dans notre visite du village, en attendant le train.
Bon, là encore, les bâtisses auraient besoin d'un coup de frais...
Heureusement, comme à chaque balade, nous avons croisé des chats...
Et ô surprise: un défilé de 2CV, alors que j'étais en train d'écrire une scène cruciale de mon deuxième roman, avec une 2CV dedans. J'ai vu ça comme un signe (résultat: mon éditrice a adoré le roman et vous pourrez le découvrir en mars).
Journée plutôt mitigée, nous en rions aujourd'hui. Je suis certaine que si les façades étaient rénovées, le village serait beaucoup plus joli.